La dialectique naturaliste et politique de Lao-tseu exposée en 81 textes poétiques et obscurs. Tr. Julien (fr), Waley (en), Wilhelm (de) et Lau (en).
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | ||
28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 | 51 | 52 | 53 | 54 | ||
55 | 56 | 57 | 58 | 59 | 60 | 61 | 62 | 63 | 64 | 65 | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | 73 | 74 | 75 | 76 | 77 | 78 | 79 | 80 | 81 |
6. L'esprit de la vallée ne meurt pas ; on l'appelle la femelle mystérieuse.
21. La Tao, qu'il est confus, qu'il est vague !
38. Les hommes d'une vertu supérieure la pratiquent sans y songer...
58. Lorsque l'administration paraît dépourvue de lumières, le peuple devient riche.
73. Celui qui met son courage à oser, trouve la mort.
Le Tao-tö-king (Daode jing) ou « Livre de la Voie et de la Vertu » est attribué à Lao-tseu (Laozi) qui serait selon la tradition chinoise un contemporain un peu plus âgé de Confucius (Kongzi, ou Kongfuzi, 551-479 av. J.-C.) mais des études récentes montrent que ce livre a été compilé plus probablement vers 300 av. J.-C., l'auteur utilisant de nombreuses adages plus anciens dans son texte, et que le titre et l'organisation en 81 chapitres, répartis en deux sections, sont postérieurs à la rédaction. Le Daode jing est un des ouvrages les plus traduits dans le monde. Son obscurité concise et sa force poétique ont suscité d'innombrables commentaires et interprétations inspirées. On lira ici la version due à Wang Bi (226-249 ap. J.-C.) en présentation traditionnelle (lire les tablettes verticales de haut en bas et de droite à gauche). Le texte de ce livre est « si évidemment corrompu »1 qu'il conviendrait d'en consulter une édition critique complète.
Un mot sur le titre. Tao (dao), est un terme important de la pensée chinoise ancienne, qui peut prendre des sens assez différents selon le contexte. L'originalité de Lao-tseu ou de sa postérité est d'en avoir fait le principe de spontanéité commun à toutes choses, en même temps qu'un idéal de pleine vacuité jamais atteinte. Les dao de Confucius a un sens souvent plus moral. Tö (de), traduit par « Vertu », doit s'entendre comme l'efficacité particulière à chaque chose, dans le sens où l'on dit qu'une plante médicinale a telle ou telle vertu, mais ce terme s'applique tout aussi bien à l'Homme. King (jing), signifie que ce texte est un livre canonique. Ce titre admet deux lectures : le Canon de la Voie et de la Vertu, et le Canon de la Voie et de sa Vertu, ce qui est sensiblement différent.
1. Cf. l'introduction à la traduction de J.-J.-L. Duyvendak : Le livre de la voie et de la vertu, Éd. Maisonneuve. Les textes anciens étaient présentés sous forme d'une pile de tablettes étroites de bois ou de bambou, liées aux deux bouts, chacune recevant une « ligne ». Il semble possible que certaines parties du texte ont été interverties ou perdues si les liens venaient à se rompre.
De Lao-tseu (Lao Zi), on sait peu de choses, sinon rien. Selon la légende, sa mère l'a porté pendant 8 ou 80 ans et il est né avec des cheveux blancs, d'où son nom de « vieil enfant » (ou « vieux maître »1). À l'age mûr, lassé des hommes, il aurait quitté son pays par l'Ouest, chevauchant un buffle, et aurait dicté au gardien de la passe Yin Si qui l'en priait les cinq mille caractères (environ) de cet ouvrage. Le taoïsme religieux, confronté au IIIe s. à l'arrivée du bouddhisme en Chine, a tenté un rapprochement audacieux entre ce personnage parti en pays barbare et le Bouddha. Plus sérieusement, certains érudits chinois ont proposés différentes identifications historiques. Cependant, Mencius (Meng Zi), grand continuateur de Confucius avec Xun Zi, ne mentionne pas Lao-tseu dans ses diatribes contre les excès des mohistes et des taoïstes (les uns prônant un pacifisme ascétique et militaire, les autres un détachement radical de la société des hommes), ce qui laisse penser que Lao-tseu ne serait pas un personnage historique, mais plutôt une figure légendaire ou semi-légendaire. Pour donner du poids à son œuvre, le compilateur du Livre de la Voie et de la vertu l'aurait signé du nom de ce sage reclus auprès duquel Confucius, le premier maître de la Chine2, serait allé demander conseil.
1. En chinois classique, le caractère zi signifie, en autre, maître et enfant.
2. C'est ainsi que le qualifie Fong Yeou-Lan dans son Précis d'histoire de la Philosophie chinoise (traduit par G. Dunstheimer d'après le texte anglais édité par Derk bodde, Éd. Le Mail).
Other translations / autres traductions
De la Voie et de la Vertu – Dao De Jing – Chinois off/on – Français/English
Alias Daode Jing, Dao De Jing, Tao Te Ching, Tao Teh Ching, le Tao-tö-king, Lao-Tzu Te-Tao Ching, the Laozi, Lao Zi, the Lao Tze, le Lao-tseu, The Book of the Way and its Virtue, the Way and its Power.
Le Canon des Poèmes, Les Entretiens, La Grande Étude, Le Juste Milieu, Les Trois Caractères, Le Livre des Mutations, De la Voie et la Vertu, 300 poèmes Tang, L'Art de la guerre, Trente-six stratagèmes
Bienvenue, aide, notes, introduction, table.
Index – Contact – Haut de page