...

Yi Jing Introduction Table des matières – Yi King, le Livre des Mutations

Ce dispositif de 64 hexagrammes et de leurs commentaires et transformations est à la source de la pensée chinoise. Tr. Wilhelm (en, fr).

































































27. Yi / Les Commissures des Lèvres (L'Administration de la Nourriture)
Ken, l´immobilisation
  en repos
  la montagne
  3e  fils Les deux traits du ciel trait 1 6      
trait 0 5 K´ouen, le réceptif
  soumis,  abandonné
  la terre
  mère

K´ouen, le réceptif
  soumis,  abandonné
  la terre
  mère
 
Les deux traits de l'homme trait 0 4  
Tchen, l´éveilleur
  en mouvement
  le tonnerre
  1er fils
trait 0 3  
Les deux traits de la terre trait 0 2  
trait 1 1      
 
 
 
 
 

    courant       binôme       échange trig.       opposé       tête en bas   X maître gouvernant   X '' constituant

L'Hexagrame


Yi / Les Commissures des Lèvres (L'Administration de la Nourriture)
En haut Ken : L'Immobilisation, la Montagne.
En bas Tchen : L'Éveilleur, le Tonnerre.

L'hexagramme est l'image d'une bouche ouverte : en haut et en bas, les traits fermes des lèvres et, entre eux, l'ouverture de la bouche. De l'image de la bouche par laquelle on prend les aliments on passe à l'idée de la nourriture elle-même. L'administration de la nourriture est utilisée pour représenter, dans les trois traits inférieurs, l'alimentation de soi-même et plus spécialement celle du corps, et dans les traits supérieurs l'alimentation et la culture des autres dans le domaine supérieur, celui de l'esprit.

Le Jugement


LES COMMISSURES DES LÈVRES.
La persévérance apporte la fortune.
Observe l'administration de la nourriture et ce qu'un homme recherche pour remplir sa propre bouche.

Quand on veille à la culture et à l'alimentation, il est important de s'occuper des personnes qui le méritent et de veiller à s'alimenter soi-même de la façon convenable. Si l'on veut connaître la nature de quelqu'un, il suffit d'observer à qui il prodigue ses soins et quelle partie de sa propre nature il cultive et il alimente. La nature nourrit tous les êtres. Le grand homme nourrit et protège les êtres de valeur afin de prendre soin de tous les hommes par leur intermédiaire. Mencius dit à ce sujet (VI, A, 14) : « Quand on veut savoir si quelqu'un a de la valeur ou non, il n'est que d'observer quelle partie de lui-même il considère comme particulièrement importante. Le corps a des parties nobles et des parties viles; il a des parties importantes et des parties secondaires. On ne doit pas causer de dommage à ce qui est important pour l'amour de ce qui est secondaire, ni à ce qui est noble pour l'amour de ce qui est vil. Celui qui cultive les parties viles de son être est un homme vil. Celui qui cultive les parties nobles de son être est un homme noble.  »

L'Image


Au pied de la montagne est le tonnerre :
Image de L'ADMINISTRATION DE LA NOURRITURE.
Ainsi l'homme noble est attentif à ses paroles et il est mesuré dans le manger et le boire.

« La divinité fait son apparition dans le trigramme de l'éveilleur.  » Quand, au printemps, les puissances vitales recommencent à se mouvoir, tous les êtres naissent à nouveau. « Elle s'accomplit dans le trigramme de l'immobilisation.  » Ainsi au début du printemps, quand les semences tombent dans la terre, toutes choses sont rendues prêtes. Cela fournit le modèle de l'administration de la nourriture au moyen du mouvement et de la tranquillité. Le sage y voit le modèle à suivre dans l'alimentation et la culture de son caractère. Les paroles sont un mouvement allant de l'intérieur vers l'extérieur. Le manger et le boire sont un mouvement qui va de l'extérieur vers l'intérieur. Les deux sortes de mouvements peuvent être tempérées par la tranquillité. La tranquillité fait que les paroles qui sortent de la bouche ne dépassent pas la mesure et que la nourriture qui entre dans la bouche ne dépasse pas la mesure. C'est ainsi que l'on cultive le caractère

Trait inférieur


Neuf au commencement signifie :
Tu laisses aller ta tortue magique et me regardes, les commissures des lèvres tombantes.
Infortune.

La tortue magique est un être qui n'a pas besoin de nourriture terrestre, mais possède un tel pouvoir magique qu'elle peut vivre d'air. L'image peut signifier quelqu'un qui, par nature et par position, pourrait vivre totalement libre et indépendant à partir de ses propres ressources. Au lieu de cela, il renonce à cette autonomie intérieure et lève les yeux avec envie et mécontentement vers d'autres extérieurement mieux placés que lui. Cette jalousie mesquine n'attire de la part des autres que dérision et mépris. Les résultats sont mauvais.

Second trait


Six à la deuxième place signifie :
Se tourner vers le sommet pour l'alimentation, dévier du chemin pour rechercher de la nourriture venant de la colline.
Si l'on continue ainsi, cela apporte l'infortune.

L'attitude normale est de pourvoir soi-même à sa nourriture ou de se faire nourrir de la façon convenable par ceux dont c'est le devoir et le droit d'y veiller. Quand, par faiblesse intérieure, on n'est pas en état de subvenir à sa propre alimentation, il se crée facilement une inquiétude, étant donné qu'en recherchant la manière d'assurer notre subsistance nous laissons nos supérieurs nous accorder comme une faveur l'entretien de notre vie. Cela est indigne car, ce faisant, nous nous écartons de notre vraie nature. Une telle attitude mène à la longue à l'infortune.

Troisième trait


Six à la troisième place signifie :
Se détourner de la nourriture.
La persévérance apporte l'infortune.
N'agis pas ainsi pendant dix ans.
Rien n'est avantageux.

Celui qui recherche des aliments qui ne nourrissent pas tombe, pris de vertige, du désir dans le plaisir et, dans le plaisir, soupire après le désir. Une poursuite aveugle des satisfactions des sens ne conduit jamais au but. On ne doit jamais agir ainsi (dix ans est un cycle complet de temps). Il n'en sort rien de bon.

 

Quatrième trait


Six à la quatrième place signifie :
Se tourner vers le sommet pour obtenir de la nourriture amène la fortune.
Guetter, avec des yeux perçants, comme un tigre, dans un désir insatiable.
Pas de blâme.

Ce trait, à la différence du six à la 2e place où l'on montrait un homme uniquement préoccupé de son propre avantage, représente quelqu'un qui, de la position élevée qui est la sienne, s'efforce de faire briller sa lumière. Il a besoin pour cela de concours, car, à lui seul, il ne pourrait atteindre son but élevé. Plein de désir comme un tigre affamé, il est aux aguets pour trouver les hommes convenables. Toutefois il ne prend pas souci de lui-même mais de la collectivité et, pour cette raison, un tel zèle est sans tache.

Cinquième trait


Six à la cinquième place signifie :
Dévier du chemin.
Demeurer persévérant apporte la fortune.
On ne doit pas traverser les grandes eaux.

On est conscient de ses lacunes. On devrait se soucier de l'alimentation des hommes, mais on n'en a pas la force. On doit donc s'écarter de sa route habituelle et demander le conseil et l'aide d'un homme élevé spirituellement mais obscur extérieurement. Quand on cultive avec persévérance cette disposition, on obtient succès et fortune. Il importe seulement de demeurer conscient de sa dépendance. On ne doit pas se mettre personnellement en avant et vouloir entreprendre de grandes actions comme la traversée des grandes eaux.

Trait supérieur


Neuf en haut signifie :
La source de l'alimentation.
La conscience du danger apporte la fortune.
Il est avantageux de traverser les grandes eaux.

On est ici en présence d'un sage de l'espèce la plus élevée, de qui émanent toutes les influences qui pourvoient à l'alimentation des autres. Une telle position crée une lourde responsabilité. S'il en demeure conscient, il obtiendra la fortune et pourra entreprendre avec confiance des œuvres grandes et difficiles comme la traversée des grandes eaux. Ces œuvres amènent un bonheur général auquel il participe avec tous les autres.

Hay que abandonar el nido...
Mary_of_Silence – 05/12/2008
ombres, lumières et impermanence : les boucles se bouclent et se répètent, il faut briser le cercle , sortir de la matrice et rugir comme un tigre.
algiz – 04/12/2008
retour de lumière
je m'abandonne à la reine blanche
Anon. – 01/12/2008
être ferme et avoir une ferme, c'est etre absolument sage
Anon. – 05/12/2007
love sent
Anon. – 09/12/2006
evol sent f 13 4 7
lena – 04/12/2006
evol sent f 14 2 7
lena – 02/12/2006
evol rel h f
lena – 01/12/2006
evol rel h f
lena – 02/11/2005
evol rel h f
Anon. – 02/11/2005
Yi Jing I. 27. (27) IntroductionTable des matières
Page précédente
Page suivante
Paysage chinois sur plateau (57)

Yi King, le Livre des Mutations – Yi Jing I. 27. – Chinois on/off – Français/English
Alias Yijing, I Ching, Yi King, I Ging, Zhou yi, The Classic of Changes (Lynn), The Elemental Changes (Nylan), Le Livre des Changements (Javary), Das Buch der Wandlung.

Le Canon des Poèmes, Les Entretiens, La Grande Étude, Le Juste Milieu, Les Trois Caractères, Le Livre des Mutations, De la Voie et la Vertu, 300 poèmes Tang, L'Art de la guerre, Trente-six stratagèmes
Bienvenue, aide, notes, introduction, table.
IndexContactHaut de page

Wengu, base multilingue de textes classiques chinois