Un recueil de 320 pièces pour découvrir la poésie chinoise à son apogée. Œuvres de Li Bai, Du Fu, Wang Wei, etc. Tr. Bynner (en) et 21 d'Hervey (fr).
李
白
Li Bai
A Song of Pure Happiness II
Une branche, toute chargée de fleurs, acquiert un parfum plus suave encore sous l'influence de la rosée.
La fée des nuages et de la pluie ne saurait éveiller ici des regrets1.
Eh ! je vous le demande, quel souvenir évoquer dans ce palais qui puisse entrer en parallèle ?
La séduisante Fey-yen, peut-être, mais encore après qu'elle eut changé d'habits2.
1. Littéralement : Les nuages et la pluie du Yu-chan ne sauraient inspirer des regrets.
C'est une allusion au trait semi-historique que voici : un des anciens souverains de la Chine, Siang-ouang, s'étant endormi dans le mont Yu-chan, aperçut, en songe, une femme d'une beauté surnaturelle à laquelle il demanda quand il pourrait la revoir. « Me revoir serait impossible, lui dit-elle, le matin je gouverne les nuages et le soir je dirige la pluie. » Siang-ouang songea longtemps à cette fée charmante, non sans un vif regret de ne pouvoir la retrouver. Plus heureux, l'empereur Ming-hoang possède à toute heure la belle Taï-tsun.
2. Fey-yen, l'une des beautés les plus fameuses de la Chine, était de la plus humble extraction. Elle appartint d'abord à un homme riche qui lui avait fait apprendre le chant et la danse pour s'en divertir. L'empereur Han-vou-ti, voyageant incognito, la vit danser sur une terrasse et la trouva si séduisante qu'il l'emmena dans son palais, et que, non content de la posséder, il l'éleva bientôt au rang d'impératrice. Par la façon dont le vers est construit, Li-taï-pé laisse entendre que Taï-tsun, aussi séduisante que Fey-yen, le serait davantage encore sous les habits impériaux. L'insinuation toute naturelle que cette flatterie entraîne montre assez que Li-taï-pé savait faire doublement sa cour.
Voir d'autres traductions françaises.
Hervey 8
There's a perfume stealing moist from a shaft of red blossom,
And a mist, through the heart, from the magical Hill of Wu- -
The palaces of China have never known such beauty-
Not even Flying Swallow with all her glittering garments.
Bynner 318
Poèmes de l'Époque des Tang – Tang Shi VIII. 1. (318) – Chinois on/off – Français/English
Alias Tang Shi San Bai Shou, Three Hundred Poems of the Tang Dynasty, Poésie des Thang.
Le Canon des Poèmes, Les Entretiens, La Grande Étude, Le Juste Milieu, Les Trois Caractères, Le Livre des Mutations, De la Voie et la Vertu, 300 poèmes Tang, L'Art de la guerre, Trente-six stratagèmes
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